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    Exôtikos / Dossier presse

     

    Notre collectif, constitué de 6 artistes, se situe dans un mouvement général et volontaire de jeunes artistes contemporains qui s’interrogent sur les espaces disponibles pour l’art contemporain et ses nouvelles formes. C’est par le constat d’un manque d’espace de production et de diffusion pour les artistes émergents et sortant d’école d’art que Rhézome s’est constituée. Ayant conscience de la valeur des activités, des créations et des productions de chacun de ses membres, elle souhaite les accompagner et leur proposer des moyens de produire et d’exposer.

     

    L’association est donc une plateforme de rencontres, de dialogues et de discussions, d’interrogations et de recherches. La recherche se situe dans une quête de positionnement culturel et artistique lié à la création contemporaine, mais aussi elle s’interroge au rapport qu’elle instaure avec le public, la société et leur politique. La diversité et la pluralité de nos expressions plastiques est la valeur fondamentale de Rhézome, croisant problématiques personnelles et collectives.

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    « Regarder l’art de notre temps nous renverra forcément à votre comportement en face de l’Autre, avec un grand A : êtes-vous paresseux, curieux, buté, tolérant, ouvert, volubile. Allez voir une exposition d’art contemporain, et vous serez fixé. Mais celui ou celle qui préfère ses petites certitudes à l’inconnu, à l’Autre, à l’exotique, au singulier, n’aura à priori guère de sympathie pour l’art de son temps. On peut aussi, si l’on transpose ce raisonnement à la vie quotidienne, ne fréquenter que des gens de sa classe, de son milieu et de sa culture (…)tout ça pour dire que l’art n’est rien d’autre que l’image d’une époque, dans sa confusion et sa complexité (…) » L’Autre, Beaux-arts magazine n°252 juin 2005.

    Comment représenter l’exotisme dans l’art ? Les six artistes du collectif Rhézome et leurs invités ont choisi d’aborder ce sujet. Cette exposition est une tentative d’approche vers cet Autre dans sa complexité : ce que l’on admire, qui nous fascine et ce que l’on rejette. Nous sommes tous à la fois spectateur et acteur de ce qui nous entoure, sujet, victime ou fasciné. Nous avons tous de l’exotisme en nous.

    N’y a-t-il pas de l’exotisme uniquement dans le regard que l’on porte sur l’Autre, sur un élément autre, différent de ce que nous avons l’habitude de connaître, de voir ? Le voyage, c’est le déplacement vers l’inconnu, vers l’imaginaire. Si l’on se regarde dans un miroir, ne pourrions-nous pas non plus être exotique/étranger à soi-même ? À l’heure où les voyages à travers le monde se multiplient, peut-on encore parler d’exotisme ?

    Les différentes approches proposées pour Exotikos sont le fruit de voyages volontaires ou involontaires. Ils questionnent la notion de d’exotisme au travers du voyage et du non-voyage, physique et/ou mental. L’expérience de l’ailleurs, de l’au-dehors nécessite-t-elle l’expérimentation physique d’un territoire et de son environnement ? Où se situe l’exotisme dans cette définition ? Peut-on parler d’exotisme dans la projection, le fantasme que l’on se fait de l’Ailleurs ? Quelle différence y a-t-il entre l’expérience physique du territoire et du non-territoire ? Cela renvoie au positionnement physique du corps et de l’esprit.

    L‘exotisme est un point de vue, une vision, une approche sur le monde, et renvoie au positionnement physique du corps et de l’esprit.

    Nous avons choisi de questionner la notion d’exotisme à travers nos pratiques et nos histoires individuelles dans cet espace collectif associatif, où chacun est amené à découvrir son rapport au monde et à l’Autre.

    Charlotte Hardy, Camille Simony

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