• Communiqué de presse

    La Maison des Ensembles 

    3-5 rue d’Aligre, Paris 12 - 01 53 46 75 10 maisondesensembles@laligue.org www.ligueparis.org 

    Entrée libre du lundi au vendredi de 10h à 23h et le samedi de 10h à 21h. 

     

    PLANCK 

    Cette exposition se veut être une sorte de rumeur exubérante, de sons de l’intime qui se déploient dans l’espace «couloir». Ce lieu de transition, de passage éphémère devient l’endroit où l’on peut ralentir son cheminement, s’arrêter pour prendre le temps d’observer une œuvre. On ne circule plus on flâne. 

    _____________________________MAUREEN RAGOUCY 

    Propice au temps, à la réflexion et à l’anonymat, le train, espace à la fois public et personnel, donne au voyageur le temps et la liberté de dévoiler son intimité. Le trajet en train a la particularité d’être un lieu de passages, de rencontres ou d’individualités en un temps limité. Les individus, choisis de façon aléatoire, lors d’un trajet pour une destination lambda d’une durée minimum de plus d’une heure, sont invités à répondre à une question concernant leur intimité. Les réponses sont récoltées en fin de voyage. La contrainte de temps et d’espace sur le support papier engendre une réflexion synthétisée de leur part. 

    _____________________________GUILLAUME SAUVADET 

    Kneeler2.0 est un projet ironique. J’ai cherché à assumer toutes les tâches de fabrication d’un objet inutile et désuet. Un prie-dieu électronique qui remplace la part abstraite d’un hypothétique dieu-des-cieux par une simple clé USB. L’opacité du système inséré dans une boite noire correspond à ce que l’on nomme, dans le domaine industriel, à un schéma fonctionnel. On fait entrer du son, il est enregistré sur le support. Ce qui ce passe dedans est opaque, seul le concepteur connaît les opérations réalisées par le module. L’objectif n’est pas de prier mais de se confier. C’est une machine athée proposant un exercice à la fois cathartique et de confiance en la technologie et en ses possesseurs.  

    Il est proposé de susurrer une parole ou tout autre son émis par la bouche. On rend inopérant l’enregistrement en le coulant dans un socle en béton. Ces opérations de sacralisation post-exposition, réalisées suivant les règles d’un rituel profane, engendreront la transsubstantiation de l’objet d’art, c’est-à-dire la transformation d’une matière triviale en objet sacralisé.  

    _____________________________LISE-ADÈLE GROUSSIN 

    Nous utilisons les armes pour obtenir la «Paix»,  nous faisons preuve d’agressivité pour que la violence cesse. Cela ressemble à une absurdité  qui m’a inspiré pour la réalisation de ce travail. Cet ensemble blanc est constitué de fragments de pistolets aimantés  sur des plaques en métal. On peut alors reconstituer la forme «pistolet» ou la rendre davantage abstraite. Les éléments constitutifs d’une arme même disloquée sont assez signifiants pour rester lisible même dans cet état. Je voulais que ces fragments soient aimantés car il s’agit d’un «démantèlement». L’ensemble à la faculté d’être modulable, d’évoluer au gré des expositions et des envies des observateurs. Ce qui est important pour moi ce n’est pas qu’un objet soit en mouvement, c’est qu’il en ait la potentialité. 

    _____________________________SÉGOLÈNE THUILLART 

    Cet ensemble se penche sur des espaces de dispersions, de propagations tant textuels que visuels autour d’éléments aqueux. 

    _____________________________CHARLOTTE HARDY 

    Représentation factice d’une nature hybride, mêlant la roche volcanique à la perle marine. Cette fusion donne lieu à une nouvelle réalité comme un fragment d’un paysage fantastique. 

    _____________________________MATTHIEU CRIMERSMOIS 

    Les dessins présentés sont l’aboutissement d’un détournement de l’imprimante 3D, qui révolutionne la micro-industrie depuis quelques mois. L’artiste interroge la 2ème et la 3ème dimension dans la sculpture et le dessin.  

    Rendant un hommage à Courbet avec son dessin Sillonner l’origine - d’abord dessiné aux platines vinyle puis transposé dans l’imprimante 3D avec sa technique -, on obtient un dessin en 2D produit par un stylo bille.  

    L’autre dessin présenté est un labyrinthe qui a la particularité d’être découpé grâce à un effet créé par les calculs de l’imprimante 3D. Tous les dessins peuvent être reproduits mais l’artiste les verrouille en pièces uniques de collections. 

    _____________________________MARION RICHOMME 

    Ectoplasmes est avant tout une expérience retranscrite en vidéo. Je manipule différentes matières (la cire et le plâtre) que j’affectionne pour leurs propriétés organiques. Elle fonctionne avec la seconde vidéo Génèse qui nous donne à voir un monde : la Terre à son commencement, un espace fait de matière en fusion, de gaz et de poussière où les premières formes de vies sont miraculeusement apparues. 

    Ces vidéos retracent mes questionnements en tant qu’artiste. Comment génèret-on des formes ? Sont-elles réellement de nouvelles formes ou puisons-nous simplement dans ce qui a déjà été créée? 

    Les différentes sculptures en céramique présentées dans l’exposition engagent également ces questionnements. Une des espèces que je donne à voir est le Stomatopoda Solis, dans son évolution sur plusieurs millions d’années. Je fantasme sur les différentes transformations potentielles de ces espèces. A la manière d’un cabinet de curiosité, j’ancre ce travail dans une réalité scientifique et force le spectateur à interroger la véracité de ce qu’il voit.